Fiche Conseil : Stérilisation de l'eau par Traitement UV (ultra violet)

Lampe UV

Le soleil émet une lumière invisible : les ultraviolets. Ce phénomène naturel est reproduit à l’intérieur des stérilisateurs grâce à des lampes puissantes qui émettent des rayons UVc.

A 254 nanomètres, la longueur d’onde optimale pour éradiquer les micro-organismes (virus, bactéries, algues, levures, moisissures…) les UVc pénètrent au cœur de l’ADN et perturbent le métabolisme des cellules jusqu’à leurs destructions totales. Tous les germes sont ainsi inactivés (y compris légionnelles) et ne peuvent se reproduire.Le traitement de l'eau par lampe à ultra-violet permet de la stériliser et de la débarrasser des bactéries pathogènes, y compris la légionnellose, à condition, bien entendu de bien calculer la dose de traitement et de choisir le type de lampe adéquat.

Traitement écologique, sans impact sur l'environnement, ne crée pas de sous-produits nocifs.

Utilisations : stérilisation et potabilisation de l'eau, piscines privées et publiques, aquaculture, stations de lavage en eau recyclée, et installations industrielles, etc.

A lire : Types de lampes, potabilisation, piscines

 
Le rayonnement ultraviolet nécessaire se mesure en micro watts/seconde/cm2.
Les éléments clés d'une désinfection efficace par les ultraviolets reposent d'une part sur le temps d'exposition (soit le rapport entre la taille de la cuve et le flux drainé par la pompe de filtration), d'autre part sur l'énergie émise en micro watts/seconde/cm2 à la distance la plus éloignée de la lampe.
En combinant l'énergie émise par la lampe et le temps d'exposition, les performances seront donc mesurées en milijoules (mJ) : 60 mJ /cm2 pour les piscines, 40 mJ/cm2 pour la potabilisation de l'eau, etc.
Voir le tableau des doses de traitement recommandées.

Les micro-organismes doivent être exposés aux rayonnement en théorie au minimum 1 seconde, cependant, les caractéristiques des appareils BIO-UV en fonction des débits recommandés portent à 2 secondes minimum le temps d'exposition pour une désinfection optimale.

Pour ne pas gêner l'action des UV-C, il est bien entendu nécessaire d'avoir une qualité de filtration de bon niveau afin que des particules de taille trop importante ne viennent faire écran. Voir les filtres et crépines présentés sur le site EAUPROPRE.

Les temps de filtration recommandés par les professionnels doivent être respectés et ainsi plusieurs passages dans la chambre de l'appareil seront possibles par 24 heures (par exemple pour une eau à 26 ° le temps de filtration sera de 13 heures au moins).

Le traitement UV peut être utilisé en combinaison avec : filtration, adoucissement et minéralisation, osmose inverse, traitement biologique, combinaison H2O2/UV et ozone/UV

Les types de lampes UV

  • Lampe basse pression haute intensité
    • pour : eau potable domestique, petits habitats collectifs, industrie
    • utilisation de lampes Philips®, température max. 10-35°C
  • Lampe basse pression à amalgame « long life »
    • pour : eau potable communale
    • température max. 0-70°C
  • Lampe moyenne pression

Potabilisation de l'eau

Selon la réglementation, pour la potabilisation, il faut 25 mJ au point le plus défavorable du réacteur. Par sécurité nous recommandons de prendre une puissance de 40 mj en fin de vie de lampe.

Cas particuliers :

  • Eau de montagne : pour des eaux très froides, utiliser des lampes spécifiques (gamme IBP)
  • Eaux destinées à la consommation publique : prévoir un capteur UV et des vannes de prélèvement, pour les contrôles de la DASS
  • Eau de pluie : si la lampe UV détruit les bactéries, elle ne peut éliminer les polluants non organiques qui peuvent être présents dans l'eau de pluie. L'eau de pluie traitée par UV n'est donc pas "potable"

Réglementation :

  • circulaire du Ministère de la Santé DGS/PGE1D n°52 du 19 janvier 1987 pour la désinfection des eaux destinées à la consommation humaine.
  • norme CE de sécurité électrique des appareils, de compatibilité électromagnétique

 

Piscines

L'eau des piscines doit non seulement être filtrée, mais également purifiée des bactéries nuisibles à la santé humaine, et des algues qui peuvent se former.

Le produit de traitement de base est le chlore, qui cependant présente de nombreux inconvénients : odeur, irritations de la peau, yeux rouges. Ces probèmes sont liés à a chloramine, qui se forme par combinaison du chlore avec l'ammoniac (ou l'urée) venant des baigneurs. Ils s'aggravent avec la montée en température.

C'est pourquoi plusieurs process ont été élaborés pour réduire ou éliminer la consommation de chlore, notamment :

  • les UV (ultra-violet)
  • l'ionisation cuivre-argent

Les UV

Le traitement par UV des piscines (agréé par le Ministère de la Santé) permet d'éliminer les chloramines, qui se développent par combinaison du chlore avec l'ammoniac.
Il permet de réduire jusqu'à 50% la consommation de chlore.

On utilise, pour les piscines, des lampes UV moyenne pression.
Les chloramines répondent à la formule générale N H x C l y, elles peuvent contenir 1,2 ou 3 atomes de chlore et sont appelés mono, di ou tri-chloramines. La dose requise pour la photolyse des chloramines est de 60 mj alors que pour la destruction de la plupart des bactéries, des virus et des algues, 25 à 30mj suffisent. C’est la raison pour laquelle, on utilise des lampes moyenne pression à haut rendement.

L'eau doit absolument circuler dans la totalité du bassin. Le nombre de refoulements, de skimmers (ou débordements) et la présence d'une bonde de fond assureront cette circulation et permettront de réduire au minimum les zones " mortes ". La puissance de la pompe doit évidemment être en rapport avec le volume d'eau considéré pour pouvoir le traiter dans son ensemble en un temps raisonnable (4 à 5 heures). La section de la tuyauterie doit être également en rapport avec le volume de la piscine.

Les différentes matières présentes dans l'eau

  • Les algues : ces végétaux peuvent se développer dans le bassin, c'est l'air qui les transporte en grande quantité. Pour les combattre un désinfectant seul serait consommé en priorité au détriment de son action bactéricide.
  • Les matières organiques : véhiculées par les baigneurs, la nature et l'environnement, non nocives, elles doivent être retenues par la filtration et les divers procédés de traitement.
  • Les micro-organismes : bactéries, virus et champignons sont apportés par les mêmes vecteurs et peuvent nuire à la santé, le rôle de l'appareil ultraviolet BIO-UV est de les détruire. L'ajout de REMANENT assure la rémanence dans le bassin et évite leur développement entre 2 passages dans l'appareil BIO-UV.
  • Les ions métalliques : fer, cuivre, manganèse… Ils peuvent se trouver en quantité importante dans des eaux de forage, ou suite à des traitements de cultures aux environs (sulfatage), endommagent les revêtements (liner), peuvent colorer l'eau…
    Nous recommandons d'éviter les eaux de forage pour le remplissage des piscines. D'autre part, il est possible de séquestrer ces ions avec des produits spécifiques.
  • Phosphates et nitrates : ils sont présents en quantité très variable et favorisent le développement des algues. Ils peuvent témoigner d'une pollution de la nappe phréatique.


avec l'aimable concours
de BIO-UV

Gedo

eaupropre