Fiche Conseil : Consommation de l'eau pluviale et risques sanitaires

 

Beaucoup de personnes sont tentées d'utiliser l'eau pluviale à des fins de consommation humaine.
Or, il faut savoir que malgré l'utilisation de filtres, notamment charbon actif, malgré la stérilisation par lampe UV, la consommation d'eau pluviale présente des risques.
Par contre, une telle eau peut servir à des fins d'arrosage du jardin ou domestiques, ex. WC

Extraits de la conférence "Eau et santé", Villeurbanne octobre 2006, rapportés par "ACTUALITÉS ET ENVIRONNEMENT":

La première question soulevée était : y-a-t-il des risques sanitaires liés à la réutilisation des eaux pluviales ? La réponse est oui : Les polluants et substances à risques sont présents dans les eaux de ruissellement de toitures, dans des proportions plus ou moins importantes. Par ailleurs, certaines substances, soupçonnées d'être présentes, n'ont pas été recherchées à ce jour ; Les risques d'exposition sont surtout liés à l'ingestion, que ce soit par piquage, en cas de double réseau dans l'habitation, ou simplement par consommation de l'eau d'une cuve de stockage en extérieur. Mais, ce risque est plus ou moins important, maîtrisable et acceptable selon les usages.
Sur ce point, la position de la Direction Générale de la Santé est clair. Il s'appuie sur les réflexions menées au sein du CSHPF et dont l'avis sera rendu public prochainement. La France dispose d'un service d'alimentation en eau potable des particuliers d'excellente qualité. L'introduction d'eau pluviale dans l'habitation est un retour en arrière en ce qui concerne la salubrité publique et l'exposition aux risques sanitaires. Les retours d'expériences récentes, notamment dans le nord de la France et en Belgique sont assez alarmants sur ce point.
Ainsi, l'utilisation d'eaux pluviales dans les bâtiments ne pourra être autorisée que par dérogation préfectorale, dans des cas de pénurie d'eau avérée. Ces opérations constitueront des opérations pilotes.
L'utilisation des eaux pluviales pour des usages extérieurs est autorisée, le risque étant considéré comme moindre et acceptable. La DGS souhaite un meilleur retour sur expérience pour éventuellement faire évoluer sa position. Encore faudra-t-il mettre en place des protocoles de suivi pour disposer de ce retour.

Gedo

eaupropre